Dargaud : Skip, Le rédempteur T2

/ Critique - écrit par plienard, le 21/04/2021

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Nettoyons ce monde absurde.

Le rédempteur - Tome 2 : Les cris de la mondialisation - note : 7/10

Fin du diptyque de Stephen Desberg et Miguel Lalor aux éditions Dargaud dans lequel leur héros, Jean Ravelle, a l'intention de se venger.  Immensément riche et donné pour mort, il va chercher à faire justice après la mort d'enfants dans un accident en Inde dans une usine impliquant son beau-père.


© Dargaud 2021.

 

Une intrigue menée tambour-battant, dans laquelle le dessinateur brésilien Miguel Lalor exprime tout son talent. Une énergie folle ressort de son trait qui rappelle parfois le travail d'auteurs de comics.

Pas une minute de répit donc pour le lecteur qui y verra immanquablement une pale copie d'une série célèbre comme Largo Winch. Un milliardaire au grand coeur, intrépide qui lutte contre le cynisme de l'ultralibéralisme entre les États-Unis et la Chine. Desberg nous emmène, une nouvelle fois, sur ses thèmes de prédilection.

A noter, que le tome 1 a été réédité à l'occasion de la sortie de ce second tome.

 

Skip - note : 3/10

Un album qui ne laissera pas indifférent, c'est certain. Soit il générera de l'incompréhension sur le sujet traité, soit il emballera les lecteurs adhérant à l'étrangeté du propos.

Bon, vous allez vite le comprendre, je fais plutôt partie de la première branche. Difficile de résumer un album qu'on n'a pas compris. Perdu déjà par l'écriture inclusive, utilisée pour ne pas permettre d'identifier la nature des personnages. On ne voit pas bien pourquoi, mais bon passons. On va se taper des -e, -e-s, ou encore iels tout l'album donnant l'impression que le correcteur n'a pas fini son boulot.


© Dargaud 2021.

 

Allez pas grave, c'est juste un problème de grammaire et d'orthographe. On n'est pas en retard de faire des fautes nous aussi. D'autant que l'histoire démarre plutôt bien avec un dessin agréable et un enfant, Eclo, et sa mère (sauf si la poitrine est aussi entre parenthèses, allez savoir), Bee qui vivent au bord d'un lac loin de toute civilisation. Mais ils ont reçu un SOS par radio et Bee se croit obligée d'y aller. Elle va laisser Eclo seul pour "surveiller le lac". Bien sûr, Bee ne va pas revenir et Eclo va partir à sa recherche.

S'en suit une aventure dans toutes sortes de mondes étranges avec des passages de l'un à l'autre sans réelle évidence.

Bref si vous êtes cartésien, pas franchement enclins à vouloir vous casser la tête à comprendre les images poétiques et oniriques, voire paraboliques d'une artiste, je crois que cet album n'est pas fait pour vous. C'est dommage, j'aimais bien la couverture colorée ! Comme quoi, une bonne couverture, ça ne suffit pas toujours.

 


Les couvertures des 2 albums - © Dargaud 2021.