Casterman : Pandora n°3, Les nouvelles aventures de Sybilline T1, Bâtard

/ Critique - écrit par plienard, le 24/06/2017

Alors que Sybilline se voit offrir de nouvelles aventures, les éditions Casterman proposent le troisième numéro de leur nouvelle revue Pandora, et la réédition du fanzine de Max de Radiguès.

Sybilline - Tome 1 : Le secret de Mélanie Chardon - note : 7/10

C'est le retour réussi de l'héroïne de Raoul Macherot par Corteggiani que les éditions Casterman nous invite à découvrir avec ce premier tome.
La petite souris va partir à la chasse aux sorcières avec un drôle de mulot après que Taboum, son compagnon, soit totalement envouté par le portrait de la terrible sorcière Mélanie Chardon. Heureusement, Typhus, le mulot qui accompagne Sybilline, est un mage qui poursuit les sorcières.


© Casterman 2017.

 
On retrouve cette ambiance animalière du bosquet joyeux des épisodes passés. La petite souris n'a rien perdu de son caractère acariâtre, ni de son courage à affronter les méchants qu'ils soient d'affreuses sorcières ou des mages machiavéliques. Et oui, le mage Typhus joue un double jeu et n'est pas exactement celu qu'il dit être. Une histoire où les apparences sont trompeuses et qui montrent qu'il ne faut pas se laisser abuser par elles

 

 

Pandora n°3 - note : 8,5/10

Pandora est la toute nouvelle revue de bande dessinée des éditions Casterman et qui propose ici son troisième numéro sans réelle périodicité définie. Un premier numéro en mai 2016, un second en septembre de la même année, on est loin d'un plan marketing idéal pour fidéliser un lectorat.
Pourtant vu la qualité des signatures - parmi ce qui se fait de mieux en ce moment - il serait bête de passer à côté. Vingt-deux auteurs proposent ici des récits inédits, à l'originalité incroyable, preuve que la bande dessinée a encore de belles cases à montrer. Art Spiegelman, Loustal, Dupuy, Alfred, Killofer, Neel sont parmi les auteurs de ces récits parfois dérangeants, mais souvent passionnants. Et on ne manquera pas de souligner la présence de Juan Diaz Canalès et Ruben Pellejero pour un récit inédit de Corto Maltese.
Ça c'était pour la partie couleur, car en retournant la revue, place au noir et blanc avec neuf récits inédits, émouvants, intelligents.
Cette revue succède dignement à A SUIVRE (244 numéros entre 1977 et 1997) et pourrait bien être le poil à gratter de notre réflexion. Vous avez 264 pages de bandes dessinées et rien que de la bande dessinée, en librairie depuis ce 21 juin 2017.

 

Bâtard - note : 6,5/10

Max de Radiguès est un adepte du fanzine et il n'est pas étonnant d'apprendre que Bâtard est d'abord paru en fanzine entre mars 2014 et décembre 2015. Il est maintenant au petit format, 15 * 19, style livre de poche, aux éditions Casterman et qui réunit les 16 épisodes.


© Casterman 2017.

 
On y suit la jeune May et son fils Eugène, fuyant à travers l'Amérique, après avoir participé au casse du siècle : 52 braquages dans une seule ville le même jour ! La police est totalement déboussolée. Mais les premiers effets se font sentir. Plusieurs suspects sont retrouvés assassinés. Il y a un traître dans l'équipe des braqueurs et May craint pour elle et son fils.
C'est une sorte de road-movie intéressant et original que Max de Radiguès nous invite à suivre, de par son duo de personnages plutôt inattendu et par la nature même de leur psychologie. On est loin des voleurs malsains, emprunts de violence gratuite. Ce qui est inattendu aussi, c'est leur aptitude à comprendre rapidement et leur professionnalisme malgré leur jeune âge. Le tout en restant extrêmement sympathique. On n'est pas dans une histoire glauque.
Une histoire agréable à lire même si la couleur manque un peu pour apporter plus de sensations.


Les couvertures des 3 albums - © Casterman 2017.

 

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