Casterman : Libertalia T1, La malédiction de Smenkharê

/ Critique - écrit par plienard, le 05/05/2017

Tags : smenkhare auffret anthony tome casterman archeologues comics

L'égyptologie et la piraterie font bon ménage chez Casterman depuis ce mois d'avril 2017.

Libertalia - Tome 1 : Le triomphe ou la mort - note : 7,5/10


Et c'est une nouvelle histoire de pirates que l'on découvre aux éditions Casterman sous la plume de Rudi Miel et Fabienne Pigière et les crayons de Paolo Grella. Une histoire tirée des nouvelles écrites par Willem Defoe, l'auteur de Robinson Crusoe lui-même, et qui faisaient les portraits authentiques de fameux pirates, à l'exception du capitaine Misson dont il est ici question.


@ Casterman 2017.

 Le jeune Olivier Misson est un jeune idéaliste, anti-esclavagiste, mais profite aussi du confort de la petite noblesse de son père. Le comte de Saint-Jean, le parrain de sa promise, lui dévoile une réalité qu'il ne pensait plus possible. Il en vient à tirer sur le comte et à devoir s'engager comme sous-officier sur un bateau en Méditerranée. À Naples, il va rencontrer le prètre italien Carracioli, lui-même outré par l'opulence d'un clergé comparé à la misère de la population. Ces deux hommes, à la suite de coups du sort, vont prendre en main leur existence et mener un combat pour la liberté et la justice.
Le premier album de ce triptyque annoncé souffre de quelques manques dans son déroulement. Les transitions entre les différences étapes importantes du récit sont parfois abruptes et manquent de liant. Cela pose un problème sur les réelles motivations du capitaine Misson et donne au récit un peu moins de crédit. Et la psychologie des personnages en souffre. Par contre, on prend du plaisir à suivre l'épopée et le côté épique de cette existence au large est grandement prenante. Elle nous pousse à suivre le forban jusqu'à Libertalia, la ville de la liberté, avec un dessin de Paolo Grella d'une grande profondeur.

 

La malédiction de Smenkharê - note : 6/10


C'est dans un style qui rappelle celui de Brüno, mais encore plus épuré, qu'Anthony Auffret nous invite à partir à la recherche d'une momie égyptienne. Il s'agira d'empêcher des pilleurs de tombes de s'emparer du trésor de Smenkharê, le roi égyptien qui régna entre Akhenaton et Toutankhamon., et de libérer un pouvoir maléfique.


@ Casterman 2017.

 
Le professeur Saul aurait découvert la tombe de Smenkharê. Il envoie son assistant réclamer au directeur du musée des arts primaires à Paris une amulette susceptible d'ouvrir le tombeau. Et c'est Alexandra qui doit lui apporter. Mais à son arrivée au Caire, elle apprend que le professeur Saul a mystérieusement disparu. Un certain Walter va l'aider à le retrouver mais ils vont tomber sur des pilleurs de tombes aidés par des terroristes.
D'emblée Anthony Auffret nous met dans l'ambiance, en démarrant son récit en Syrie où des soldats font exploser des ruines. L'allusion à Daesh est évidente et montre que l'auteur montre que leur objectif n'est pas motivé par des considérations religieuses mais bien par l'appât du gain.
Ces premières pages vont quelque peu plomber l'ambiance et ce malgré une volonté évidente de faire de cet album un récit "à la Indiana Jones". Certaines références y seront d'ailleurs explicites, comme cette réflexion où un "x" n'indique pas forcément l'endroit d'un trésor.


Les couvertures des 2 albums - @Casterman 2017.