6.5/10La Boite à Bulles - La Bicyclette

/ Critique - écrit par plienard, le 25/08/2017
Notre verdict : 6.5/10 - ça roule.

Tags : bicyclette bulles histoire boite guerre singapour dessin

Une belle histoire lors de l'invasion de Singapour par les japonais entre un petit garçon et un soldat.

La collection Contre-jour des éditons de La Boîte à bulles nous plonge en pleine seconde guerre mondiale, dans son conflit asiatique. Le Japon a envahi Singapour avec une armée dont le moyen de locomotion était la bicyclette. L'anecdote est plutôt originale et pourrait presque faire sourire si il ne s'agissait pas de la guerre. Mais elle offre à l'auteur Cheah Sinann l'occasion de signer son premier roman graphique en tant qu'auteur complet.


© La Boite à bulles 2017.

 Lim Ah Cheng est maintenant un vieil homme. Mais quand le directeur du musée de la guerre à Singapour, Michael de Souza, lui annonce qu'il a retrouvé une bicyclette au fond d'un puit, les souvenirs remontent à la surface, comme celui où l'armée japonaise débarque dans la ville à vélo. Orphelin et abandonné par sa famille à la suite des bombardements de la ville, Lim Ah Cheng va se lier d'amitié avec un soldat japonais, Toshiro Iwakura, dont l'aisance sur un vélo le fascine.

C'est l'histoire d'une amitié interdite qui nous est écrite ici de manière originale. On reste trop souvent sur l'image du japonais méprisant et hautain et ce récit vient offrir une autre vision, différente et plus complexe avec le personnage de Toshiro. Celui-ci n'a rien de l'envahisseur sanguinaire et cruel qu'on nous présente habituellement.

Une vision différente mais qui manque cependant de réelles émotions dans le dessin. L'histoire est belle mais les personnages et leurs expressions ne provoquent pas de réelle empathie. On aimerait découvrir un peu de sentiment au détour d'un regard, d'une expression ou d'une attitude. On reste donc un peu sur notre faim malgré une fin dramatique comme on peut s'y attendre.


© La Boite à bulles 2017.