Bamboo : La petite fille qui voulait voir la guerre, Les Godillots T5

/ Critique - écrit par plienard, le 05/10/2018

Tags : guerre histoire bamboo roman ean jeune jeunesse

La maison d'édition Bamboo - Grand Angle célèbre le centenaire de la grande guerre avec deux beaux albums. Des livres pour se souvenir qu'il y a 100 ans des hommes se sont battus dans les pires conditions qui soient.

La petite fille qui voulait voir la guerre - note : 7/10

Cela vous aura peut-être échappé - mais heureusement Krinein est là pour vous le rappeler - nous sommes actuellement en plein centenaire de la première guerre mondiale. On va même bientôt fêter la fin de la guerre (!).

Depuis quatre ans, de nombreuses séries ou one-shot ont vu le jour. De nombreux albums ont abordé cette période, et notamment ceux de la main de Jean-Yves Le Naour. Docteur en Histoire, spécialiste de la grande guerre, on lui doit Verdun (trois tomes), Les taxis de la Marne, La faute au Midi toujours aux éditions Grand Angle.

Il revient ici avec La petite fille qui voulait voir la guerre, un récit qui se déroule à Charnay-Lès-Mâcon (ville où se trouve la maison d'édition Bamboo-Grand Angle) et dans lequel une jeune fille de 10 ans, Clémence, doit présenter un exposé à sa classe sur un sujet qu'elle aura choisi. Elle décide de parler de la première guerre mondiale après avoir vu son nom de famille sur un monument aux morts. Elle va alors se mettre à la recherche du passé de sa famille, de son arrière-arrière grand-père et de sa fille alors âgée d'une dizaine d'années elle-aussi.

C'est Christelle Galland qui s'est vue proposer de mettre en dessin cette histoire à la fois émouvante, historique et bien documentée. Un dessin précis et juste qui retranscrit parfaitement bien l'énergie des deux jeunes-filles, Clémence et son arrière grand-mère.

Un joli récit qui revient sur l'optimisme des va-t-en-guerre, sur l'ambiance du début de la guerre, et comment va se dérouler la guerre du point de vue de la population. On ne verra rien du conflit en lui-même, mais plutôt les conséquences qu'elle a eu sur la société. Un traitement inattendu et plutôt bien vu.

 

Les Godillots - Tome 5 : Un p'tit dernier avant la paix - note : 8/10

Ça y est la fin de la guerre est toute proche. Nous sommes le 10 novembre 1918 et elle devrait être annonçée dans les heures qui viennent. Une nouvelle que le soldat Le Bourhis accueille avec précaution car "la fin de la guerre, c'est une soupe qu'on nous a déjà resservie plusieurs fois …". Pour l'heure, les Godillots - le ch'ti  Palette, le breton Le Bourhis, le basque Bixente et le clairon Pignol - se rendent dans les Ardennes pour ravitailler une unité de soldats dans un village isolé. Le maire les accueille avec joie d'autant que l'unité présente "est un peu … particulière". Les Godillots vont en effet retrouver de vieilles connaissances - que les lecteurs de la série connaissent déjà (voir tome 2) - et qui ne leur laissent pas que des bons souvenirs. L'unité des corps francs compte en son sein le fameux Berthier, un surineur qui ne compte pas terminer la guerre sans avoir fait un dernier coup : celui de récupérer un sacré butin que les allemands cachent de l'autre côté de la rive.


© Bamboo édition 2018.

 Fin de la guerre et fin de la série bien sympathique de Marko et Olier, débutée en 2011 aux éditions Bamboo. Si le public visé est sans nul doute jeune, le dessin de Marko et les sujets abordés ne laisseront pas insensibles un lectorat plus âgé à la recherche d'émotion, de récits historiques sur la grande guerre et d'aventure huamine avec Bixente à la recherchede son frère.

 


Les couvertures des 2 albums - © Grand Angle & © Bamboo 2018.