Bad Ass - Dead End - L'ass des ass dans la plass !
Bande Dessinée / Critique - écrit par Canette Ultra, le 17/01/2013 (Tags : comics bad ass dans tome dead heros
Bad Ass est un comics en quatre volumes mais c’est également un comics du nouveau label Delcourt, Comics Fabric. De plus, derrière ce projet, nous avons un scénariste qui ne vient pas du comics bien que ses premiers souvenirs en soient parsemés. Herik Hanna est un artiste que nous connaissons bien sur Krinein, notamment avec certaines de ses dernières publications comme Sept Détectives (avec Eric Canete mais je ne le connais pas) ou La Grande Evasion : Void 01. Pour illustrer son histoire, Bruno Bessadi qui, au milieu de toutes ses expériences, a retenu mon attention pour son travail sur les Chroniques de Sillage. La Fabric, pour son premier album, doit donc frapper fort, cela tombe bien, le « héros » de cette histoire aime bien ce genre de choses.
Une bonne gifle ça redonne de l'appétit ! Bad Ass n’est pas le nom du personnage contrairement aux idées reçues. Le protagoniste se nomme Dead End. Il est là pour nous raconter sa vie au milieu d’un vol de diamants. Ce vol n’est pas anodin, puisqu’il compte détrousser les triades de Roman City au nez et à la barbe de leur chef, mais aussi des super-héros locaux qui comptaient bien arrêter tout ce petit monde. Sans rien dévoiler, nous allons découvrir comment le petit Jack Sparks, le boutonneux le plus malchanceux du lycée est devenu une grande gueule, mais également un beau gosse qui a pour maîtresse une chance insolente. Classique mais o combien efficace, on voit Dead End faire sa mue, nourrir une certaine rancœur mais également prendre plaisir à jouer les sociopathes. Quand on sait qu’il aime faire un croc en jambe à un enfant juste pour que son repas devienne plus agréable, on voit bien qu’il fait une profonde allergie au calme et au bonheur.
Ce plat est nippon ni mauvais ! Dans cet album, nous allons rencontrer tout un bestiaire qui montre l’attachement d’Hanna au monde du comics. Le héros Black Snake est le Batman de service dans une ville au nom si antagoniste de Gotham City : Roman City. Dead End n’est pas le Joker de service, il a certes une grande gueule et une voiture avec des gadgets, mais il lorgne plus du côté de Deadpool tandis qu’avec sa chance, il pourrait faire un concours avec Longshot ou Domino. Avec Dead End, on nage dans une folie furieuse où le moindre geste entraîne des conséquences folles. Une pièce lancée au hasard déclenche l’explosion de la moitié d’une rue. Était-il juste en quête d’une vengeance adolescente ou bien le destin attendait-il qu’il se révèle ? Nous ne le saurons pas (ou pas tout de suite) puisqu’avec nonchalance, il déclare n’avoir rien de spécial.
Le malheur des uns ... Cependant, il a quand même un illustrateur qui sait rendre toute cette folie prenante et même drôle (si on aime l’humour avec un peu de sang). Jonglant entre humour et super-héroïsme, Bessadi parvient à marcher sur le fil sans jamais tomber pour nous offrir un pur divertissement.
Après un premier album très frais, nous attendons la suite avec une certaine impatience. Le prochain tome sera consacré à une ancienne partenaire de Dead End, The Voice et vu ce qu’il nous décrit d’elle, nous sommes curieux de la découvrir. Un album à lire qui rappellera un autre artiste bien connu des fans de comics lorsque l’on parle de héros « à la limite » : Mark Millar. De quoi avoir envie d’y jeter un œil, non ?