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0.5/10Babydoll Diary - Cahier 2 - 2001-2010

/ Critique - écrit par Maixent, le 05/01/2011
Notre verdict : 0.5/10 - Bah... (Fiche technique)

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Comme quoi réaliser une bonne bd érotique, ce n'est pas si facile. En témoigne cet ouvrage qui, dans la droite ligne du précédent, ne sert à rien.

La saga Babydoll continue et s’achève enfin. Après un premier tome inintéressant au possible, un deuxième tome tout aussi inutile qui poursuit les aventures sexuelles tumultueuses de Julie Ka.
Le premier tome s’achevait sur une partouze en règle durant laquelle tous les participants souhaitaient au lecteur une bonne année 2000, ce qui est la priorité pendant un acte sexuel, comme chacun sait. Le deuxième s’ouvre sur un portrait pleine page de Julie Ka entièrement nue, arborant une position frontale, les cuisses largement écartées. Le ton est donné, on reste dans l’érotisme du dimanche et l’absence de finesse.

Julie la grenouille.
Plus que l’histoire en elle-même, ce sont les points d’accroche scénaristique et l’enchaînement des scènes qui ont leur importance. L’histoire est simplissime, Julie Ka poursuit le récit de sa vie. D’abord la vie de couple avec une Japonaise, puis la rupture, des aventures plus ou moins marquantes, une réception mondaine et finalement un enfant. Je ne reviendrai pas sur la révélation en dernière page, twist digne de Sixième sens et de Usual suspects réunis qui maintient le lecteur en haleine et le révèle à lui-même, lui faisant appréhender autrement tout le récit, voire tout ce qu’il a pu lire auparavant. (Je ne sais pas si l’on perçoit assez l’ironie dans la phrase précédente alors comme dans Babydoll, j’insiste pour ceux qui n’auraient pas compris). En effet, avec ses dialogues sortis tout droit d’un mauvais film porno des années 70, on a l’impression pendant tout l’album que les auteurs prennent le lecteur pour un imbécile, comme s’il ne comprenait pas qu’il était en train de lire une bd érotique. En ressort des dialogues comme : « Hou quelle gourmande ! Ça fait longtemps qu’on ne m’a pas sucé comme ça ». Personnellement, si un jour de folie, je devais sortir une phrase de ce style à ma copine, j’espère qu’elle partira d’un grand rire avant de claquer la porte si elle ne
Le mythe de la femme crème anglaise
veut pas que je l’accable de mon plus grand mépris pour le reste de sa vie.
Pour le reste est-il vraiment nécessaire de revenir sur la médiocrité du dessin ?
Comme dans le premier tome, les personnages sont tous les mêmes et ne. savent exprimer un panel que de deux ou trois expressions différentes. Les sexes quant à eux ressemblent à des queues de pelle. Mention spéciale à la scène scatologique de l’album, Julie Ka est censée uriner sur son amant, mais quand son urine ressemble à de la crème anglaise, il vaut mieux consulter, et vite. 
Le récit se veut novateur et parlant de sexe sans tabou mais devant cette accumulation de clichés traités sans aucun talent, on sombre dans un ennui dont on ne se relève pas.