Les aventures de Huckleberry Finn

L’œuvre de Mark Twain est mise en image par un Lorenzo Mattoti débutant. Gallimard réédite l’album de l’italien après plus de trente ans. À découvrir pour l’histoire.

Est-il besoin de raconter l’histoire d’Huckleberry Finn ? L’œuvre de Mark Twain est devenue universelle. Et tout le monde semble la connaître. Elle fait partie du patrimoine de l’humanité. Pour beaucoup, pourtant, on connaît Tom Sawyer et pour une majorité, c’est le dessin animé que l’on a vu.

DR.Les éditions Gallimard nous proposent une séance de rattrapage en ressortant, dans sa collection fétiche (et ce n’est pas un jeu de mot !), cette adaptation de Lorenzo Mattoti sur un texte d’Antonio Tettamanti. Initialement parue en Italie en 1978, Lorenzo Mattoti voit son œuvre renaitre après plus de 30 ans ! une seconde jeunesse !

Dans un format à l’italienne, on retrouve Huck qui fuit son alcoolique de père qui veut récupérer les 6 000 dollars de son fils. En chemin, il rencontre Jim, le nègre, qui fuit un marchand qui l’a acheté à Miss Watson. On suit donc les deux fuyards dans un « river-movie » sur le fleuve Mississippi, affrontant maintes aventures : la vendetta entre les frères Stepherdson et les Grangerford, le théâtre en compagnie d’un roi et d’un duc, la partie de cache-cache avec les chasseurs de nègre ...

Si l’aventure est intéressante, il est plus difficile de s’y concentrer, la faute à des dialogues proches du parler des paysans et à un dessin tout en courbe, imprécis avec des couleurs parfois très sombres. On a parfois du mal à reconnaître les différents personnages et seuls les textes donnent un indice. Mais ce n’est pas toujours suffisant. La lecture demande donc un effort de tous les instants. Pourtant un sentiment de satisfaction vous étreint au final. Satisfait d’avoir réussi à tout comprendre, satisfait d’avoir découvert une belle histoire.

On rappellera que Les aventures de Huckleberry Finn sont aussi disponibles aux éditions Gallimard jeunesse en Folio junior (n°230). Cela vous donnera l’occasion de (re-)découvrir l’entièreté des aventures.