9/10Panini Comics - Marvels les Origines - LA BASE !

/ Critique - écrit par Canette Ultra, le 24/02/2018
Notre verdict : 9/10 - Le B.A.BA du héros !

Tags : marvel comics panini man spider heros wolverine

Rien de tel pour commencer l'année et réviser les classiques avant l'avalanche de crossovers ou les films !

Un début d’année, c’est le moment de réviser ses bases afin de mieux préparer les grosses sorties à venir. Que ce soit en comics ou au cinéma, Marvel a un sacré programme. L’occasion également de se replonger dans les origines de nos héros les plus emblématiques de la maison des idées. Il est intéressant de voir qu’au début des années 50, Marvel bat de l’aile. Ils sont édités par une boîte qui leur demande de réduire leurs séries tout en ayant les moyens de concurrencer DC Comics qui fait des merveilles notamment avec sa ligue de Justice. Bref, Stan Lee, Kirby et les autres sont dos au mur et c’est dans ses moments là que le génie peut frapper. Cette plongée dans le temps, nous pouvons la revivre via cet album qui sait résumer les enjeux de chaque série pour nous montrer comment elles ont débarqué et commencé à marquer les esprits. Ce résumé est court et efficace (en 1 page) et il permet de mieux profiter de nos héros. Ici, 15 récits sont de la partie et visuellement, le boulot de l’époque s’apprécie toujours. De l’action, de la vie où le héros est aussi un être humain plein d’émotions. Allez ! Petit tour d’horizon !

 

Les Fantastic Four ouvrent le bal ! Il faut un groupe de héros ! Paf ! Voici les Fantastic. Des pouvoirs et des personnages qui savent frapper le public car nos héros ont également des états d’âme. Premier en lice : La Chose qui remet en doute les prévisions optimistes de Reed et dont l’apparence « monstrueuse » cache un cœur en or et une âme torturée. L’histoire est courte et efficace. Il est amusant de voir que pour se réunir, nos héros ont démoli une partie de la ville et de l’aviation militaire mais on ne peut pas leur enlever un certain panache.

 

Ant Man a le droit à deux histoires. En effet, Henry Pym débarque d’abord en tant que « simple » scientifique qui se retrouve dans une fourmilière. L’histoire n’a rien de super héroïque mais elle est sympa comme un roman d’HG Wells. La second histoire fait suite à l’aventure de Pym. S’il avait finalement renoncé à sa formule à des fins militaires suite à ses déboires dans le jardin, il s’est trouvé une passion pour les fourmis. Il développe alors de quoi leur parler et un costume pour survivre à leur rencontre. De plus, il parvient maintenant à conserver sa force d’homme d’1m80 lorsqu’il mesure 8cm. Un bon programme ? Oui et non. En effet, il combat des petites frappes et agit dans l’ombre sans grands renforts d’effets en tout genre. Mais il est un personnage attachant qui prouve que l’union fait la force et que la taille n’est pas un frein à l’héroïsme.
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  Iron Man, c’est une autre histoire. Le 1er film avec Robert Downey Jr. reprenait bien les bases originelles. Tony Stark a tout pour lui et un égo dément. Tout lui réussi et il est beau gosse. Tout bascule lorsqu’il est blessé et est prisonnier par des hommes armés. Dans l’histoire d’origine, c’est au Vietnam que Tony est blessé. Ensuite, il va utiliser son faible temps à vivre pour créer une armure capable de le sauver et d’échapper à ses geôliers. Ce qui est « rigolo », c’est qu’à la base, Stan Lee voulait qu’il vive dans son armure. Vu la technologie que Tony avait, il serait mort de septicémie assez vite. Les auteurs qui poursuivent ses aventures limiteront sa dépendance à son plastron ce qui est plus vivable pour lui et pour mener une double vie comme tout bon super héros.  

 

Les origines de Captain America sont en fait une révision de ses origines des années 40. Les histoires se sont perdues et il faut que les jeunes raccrochent les wagons. Dans Avengers, on en apprend plus et pour ma part, c’était dans un Strange Spécial Origines que j’ai lu et relu. Cap est un frêle garçon qui va devenir super balèze grâce au sérum. Dans la version 60’s, Cap est un bidasse le jour et Captain America la nuit. Cela change de l’histoire de base où il était agent du FBI mais c’est fait avec un élan et un humour qui font que l’on pardonne cette digression. De même que l’on pardonne à Cap le fait d’entraîner un ado pour en faire son sidekick (Bucky). Ce dernier point sera revisité 50 ans plus tard (j’exagère à peine) pour expliquer pourquoi Bucky a pu être Bucky.

 

Hulk, c’est un classique de chez classique ! Bruce Banner est irradié en sauvant Rick Jones d’un essai nucléaire sur la bombe Gamma. Du coup, à la nuit tombé, il devient Hulk. Ici, Bruce se transforme la nuit et non pas à la colère. De même, sa force ou sa résistance ne sont pas aussi démente que par la suite. Fait intéressant : si Hulk est une icône maintenant, le comics sera un quasi échec… La faute à peu d’histoires marquantes et à un personnage qui attire peu la sympathie (Bruce Banner est assez insipide).

 

Le Docteur Strange est un vieux de la vieille. Le plus « Strange » des héros montre déjà des trésors de génie et un monde loin du brillant et de l’action explosive des autres héros. Ici, Stephen doit réfléchir, tenter de déjouer des pièges en tout genre. On découvre aussi ce que le film a montré au ciné : un chirurgien de génie mais un humain misérable qui cache un homme aux grandes qualités. Cette première aventure va montrer le potentiel de l’homme et nous plonger dans son univers atypique. Une bonne histoire comme on les aime du Docteur Strange.

 

Thor se présente d’une manière beaucoup plus spectaculaire que le Docteur Strange. Donald Blake est en vacances en Norvège quand il tombe sur une invasion extra-terrestre. Tentant de sauver sa vie, il est prisonnier d’une grotte où il trouve un bâton qui le transforme en Thor quand il le frappe au sol. A partir de là, il soulève des cailloux, déclenche des tempêtes, joue du marteau ! Bref, c’est la farandole des pouvoirs et de l’action.

 

Si vous avez vu le film Avengers, vous savez que Loki n’est pas étranger à leur réunion. Ici, pas d’invasion ou autres. En fait pour embêter son demi frère (Thor), Loki monte un plan pour que lui et Hulk se foutent dessus. Manque de pot, d’autres héros se joignent à la partie et les Avengers naissent avec Ant Man, the Wasp, Iron Man, Thor et Hulk. En gros, tous les personnages sans équipe (encore que Ant Man et the Wasp) et qui peuvent être utilisés par Lee et Kirby sans que d’autres auteurs râlent. C’est pourquoi Spider-Man qui est géré par Ditko n’est pas dans l’équipe de base. L’histoire est efficace et lance l’équipe.

 

Autres équipe où Lee et Kirby officient : X-Men. Kirby voulait un thème sur une branche « cousine » de l’homme et Lee en avait marre de chercher des nouvelles causes pour donner des pouvoirs à ses héros. Les mutations génétiques tombent à point. Les X-Men sont introduit via l’arrivée de leur dernier membre : Jean Grey. A peine arrivée, la jeune femme va être catapultée dans une bataille contre leur premier ennemi : Magneto. Si l’on reconnaît le style de chaque héros, il faut admettre que leur côté blagueur les font passer pour les Beach Boys par moment. De même, il est rigolo de constater qu’ils s’entraînent dans le bureau du professeur Xavier (l’idée de la « salle des dangers » venant plus tard). Ceci dit, un récit fondateur important qui se laisse apprécier.
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 Le film Black Panther est le divertissement Marvel du mois de février. C’est l’occasion via cet album de découvrir ou re-découvrir la première aventure du héros. L’anecdote de début sur l’idée originelle de son costume ne manquera pas de vous faire sourire. Dans l’histoire, la Panthère joue le rôle d’un… Vilain ! Il veut se tester contre les Fantastic Four et fait preuve de tactique, de gadgets et de talents de combattant. Vous l’aurez compris, il fait le méchant mais il n’en ai pas un vrai. Cela dit malgré ses qualités, il manque de se faire voler la vedette par Wyatt Wingfoot. Le coloc’ de la Torche n’a lui aussi aucun pouvoir mais il est talentueux. Grâce à lui, on peut dire que les Fantastic s’en sortent. Des débuts surprenants pour notre Panthère qui ne manqueront pas de vous plaire.

 

Daredevil, l’homme sans peur, est le suivant. Ici, notre héros pose les bases de la série : un héros aveugle, un papa boxeur à venger, un partenaire sympa mais un peu pataud et la belle Karen Page. Daredevil détaille pas mal ses pouvoirs et ses gadgets. Il fait preuve également de technique via ses entraînements draconiens et d’inventivité avec sa canne/matraque/gadget. Truc rigolo pour les fans : on y découvre son premier costume qui n’a pas la classe de sa combi rouge. Ici, Matt revêt une tenue rouge et jaune assez flashy. Malgré cela, ce récit fait son effet et on prend plaisir à suivre ses débuts.

 

Les Inhumains sont connus sans être connus. On parle d’eux, on les voit mais ils sont comme à l’arrière plan. Ici, ils ont le droit à un récit censé expliquer leurs origines. D’ailleurs, à la base, Kirby voulait en faire toute une série sur ses « cousins » des hommes. Mais pas de bol ou trop de séries à succès à côté ont relégué les Inhumains à l’arrière plan. Dans ce récit, on a quatre pages (j’exagère mais à peine) qui balancent des trucs très généraux sur la race en elle-même et c’est tout. On reste sur notre faim et quid des origines des principaux héros Inhumains que sont Black Bolt, Medusa ou Triton…

 

Iron Fist enchaîne et il enchaîne également les coups ! Entre deux frappes aux noms exotiques (frappe du bélier, frappe du buffle…), il nous raconte ses origines tout en affrontant des adversaires dans le cadre d’un test à Kun Lun. Je préférais l’histoire que j’avais lu dans Strange Origines où il devait en prime affronter Dent de Sabre. En effet, l’ennemi final est décevant puisque notre héros affronte un androïde. Kun Lun vit comme dans la série Kung Fu mais ils ont un robot !!!!!! L’histoire est donc un peu kitsch mais on ne peut pas lui enlever un certain charme si l’on est sensible aux films d’art martiaux des 70’s.

 

On finit avec Rocket Raccoon. Le raton laveur le plus bad ass de Marvel est ici un héros au grand cœur qui veut sauver sa belle d’une méchante taupe anthropomorphique sur une planète peuplée d’animaux anthropomorphiques. Au milieu de tout ça, Hulk ! Le géant vert vient prêter main forte à Rocket qui porte encore par moment son ancien nom Rocky Raccoon. Ce nom ne sera plus utilisé car trop proche d’une chanson des Beatles. Raccoon vit ici une histoire à la Buck Rogers mais en plus bavard. Raccoon est déjà un moulin à parole et il a un peu d’argot ici et là. Pour le reste, l’histoire est trop lisse et Hulk est trop présent / puissant pour que notre raton laveur soit vraiment au centre de toutes les attentions. Il n’empêche que c’est sa première vraie apparition. On peut dire qu’Hulk est un vrai nid à nouveau personnage puisqu’il est également responsable de l’apparition d’un autre héros : Wolverine.

 

En résumé, un album très sympa qui nous plonge dans toute la magie de la maison des idées. On retiendra le style dynamique et la narration qui intègre la psychologie des personnages. Un album à lire et relire pour les fans de comics. De plus, l’album vient dans une belle boîte en métal afin de préserver cet album (ou juste parce que c’est cool).