Comics Delcourt : Petit point avant le printemps

/ Critique - écrit par Canette Ultra, le 21/03/2014

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Petit point sur quelques sorties de chez Delcourt avec du bon, du moyen et du moins bon. Il en faut pour tous les goûts me direz-vous et vous avez raison avec au programme : vengeance, enquête et intrigues !

Au programme de ce petit tour d’horizon made in Delcourt, du fantastique, de la science fiction et de la vengeance ! Un programme haut en couleurs même en considérant le travail noir et blanc consacré au thème de la vengeance.

The Crow- Midnight Legends – 7/10


R.

James O’Barr avait hurlé son chagrin dans l’œuvre bouleversante et culte qu’est The Crow. Ici, il n’est pas question de James et de son héros Eric Draven. Nous avons une saga qui tourne autour des corbeaux et d’un héros en quête de vengeance. Nous sommes donc dans un monde plutôt sombre où la violence est très présente. Ce qui est intéressant dans ce premier album, c’est la relation entre la victime et son bourreau où le désir de rétribution va rencontrer le fatalisme d’une rédemption. Visuellement, Adlard est un bon point pour une histoire en noir et blanc. De Corps de Pierre à Walking Dead, l’artiste connaît bien ce type de graphisme. Les flashbacks sous la pluie sont très durs à apprécier au premier abord, un peu comme un souvenir pénible alors que le présent est plus lisse comme un destin inébranlable. Cependant, malgré ces aspects lyriques, on se dit qu’Adlard aurait pu donner un peu plus la mesure de son talent avec de meilleurs détails et des textures plus percutantes.

Witchfinder – Tome 1 : Au service des anges – 6/10

Si vous êtes un habitué de Mignola et de l’univers Hellboy alors vous connaissez Edward Grey le fameux Witchfinder. Nous partons donc au 19ème dans l’Angleterre victorienne pour une enquête de Sir Grey mandaté pour l’occasion par la reine Victoria (rien que ça). Mignola déroule donc la mythologie liée à Hellboy avec un certain intérêt. De même, Stenbeck, déjà vu notamment sur Lord Baltimore, dessine avec le trait et le grain si caractéristiques des mondes de Mignola. Les deux hommes s’entendent donc à merveille et on passe un bon moment. Cela dit, on a quand même grandement l’impression de rester sur notre faim. Le passé d’Edward est presque jeté tellement il est envoyé à la va-vite et l’enquête se résout en deux coups de cuillère à pot sans plus d’effet que cela.


DR.

 

Clone – Tome 1 : Première génération – 5.5/10

1er comics de David Shulner, Clone est taillé comme un épisode de 24 ou de Homeland ! Il faut comprendre par là que le rythme est soutenu et que les rebondissements s’enchaînent avec tout un imbroglio de manipulations politiques et de luttes de pouvoirs au milieu des meurtres et des batailles du héros qui découvre qu’il a été fabriqué en série. Ainsi Luke doit sauver ses miches, celles de sa femme enceinte et tous ses « frères » clones qui sont les hommes à abattre du gouvernement. Seulement, à trop vouloir nous servir du rebondissement, on en vient à penser que le mieux est l’ennemi du bien. Trop de coups fourrés tuent le coup fourré. Il n’empêche qu’il demeure un certain suspense mais j’ai bien peur que la suite ne nous réserve pas de grandes surprises. Charge à l’auteur de me prouver que j’ai tort. Visuellement, c’est Juan José Ryp, un nom bien connu des comics, qui officie et j’ai été passablement déçu de son style. La faute à des mises en scènes trop pompeuses, plus visuelles que réalistes et à des impacts de coups ou de balles proches du ridicule. C’est dommage car le reste de l’album se laisse apprécier et les surprises vont bon train.


DR.