7.5/109/11 - Tome 4 - Les ambassades

/ Critique - écrit par plienard, le 03/07/2012
Notre verdict : 7.5/10 - Pas un pour rattraper l'autre (Fiche technique)

Tags : tome glenat jef corbeyran sceneario textes manga

Le récit racontant ce qui a amené à la catastrophe du 11 septembre 2011 continue avec le quatrième tome de la série 9/11 chez 12Bis avec, comme toujours, les scénaristes Éric Corbeyran et Jean-Claude Bartoll et le dessinateur Jef.


La jolie Cindy ...
D’emblée, le récit commence par une image forte, celle des attentats en Novembre 1997 à Louxor. Viendront, ensuite, les attentats en Août 1998 de Nairobi et de Tanzanie et la riposte américaine qui a suivi au Soudan et en Afghanistan. Les auteurs n’oublieront pas l’histoire de Monica Lewinsky, prouvant, si cela été nécessaire, que tout est lié d’une manière ou d’une autre et que chaque événement ou action a une conséquence. Au milieu de tout cela, Cindy Mayer et John O’Neil du FBI traquent Oussama Ben Laden et espère que le gouvernement les suivra pour en faire l’ennemi public numéro un.

Toujours aussi bien fait, le récit est implacable et on découvre que les lobbys pétroliers ont joué leur rôle dans cette histoire, et pas forcément le meilleur. On voit aussi un Oussama Ben Laden en prise avec ses soutiens (le mollah Omar) et dont la ligne de conduite n’est pas toujours bien comprise.

Le récit complet et très précis est à mettre au profit du merveilleux Corbeyran mais aussi et évidemment à l’ancien grand-reporter et spécialiste en géopolitique, Jean-Claude Bartoll.
DR.
Le dessin de Jef, réaliste et glacé, donne un style proche du reportage-photo et de l’enquête journalistique. Les visages des personnages sont facilement identifiables  (Dick Cheney, Bill Clinton, Oussama Ben Laden, Mollah Omar, Zawahiri) même s’ils ne sont pas toujours à leur avantage (B. Clinton et D. Cheney par exemple).

Encore deux albums avant la fin, mais on arrive déjà au constat que les USA et les lobbys pétroliers ont une part de responsabilité dans les événements futurs. Et la série montre aussi que le message guerrier de Ben Laden prend de grandes libertés avec les textes et que si certains de ses soutiens ne sont pas dupes, ils ferment les yeux. Ce monde fait froid dans le dos.