8/109/11 - Tome 3 - l'enquête

/ Critique - écrit par plienard, le 12/10/2011
Notre verdict : 8/10 - La température monte (Fiche technique)

Tags : tome bartoll jef glenat corbeyran jean claude

Sous l’influence des États-Unis, le Soudan expulse Oussama Ben Laden qui part en Afghanistan. En Arabie Saoudite, Cindy Mayer essaient d’enquêter sur un attentat contre les américains. Éric Corbeyran et Jean-Claude Bartoll raconte une histoire avec des faits réels ou la réalité avec des personnages imaginaires. À vous de choisir, l’intérêt est en tout cas bien présent.

L’étau se resserre autour d’Oussama Ben Laden. Sur l’insistance des États-Unis, le Soudan lui ordonne de partir du pays malgré les « services rendus ».
Un homme au volant !
Contraint et forcé, n’ayant pas d’autres choix, il trouve refuge en Afghanistan où les talibans sont en train de prendre le pouvoir grâce aux USA qui les financent.

Le projet d’Éric Corbeyran et Jean-Claude Bartoll continue et monte en puissance. Mélangeant personnages fictionnels et réels – Ben Laden, Zawahiri, Amin Karzaï, le président Clinton pour ne citer qu’eux – le récit se veut à la fois didactique et captivant. L’enjeu, pour les deux scénaristes, est d’éviter le flot d’informations sans explications. En effet, nous connaissons déjà bon nombre des informations présentes dans la bande dessinée – entendues à la télévision, à la radio, lues dans les journaux – mais il est parfois difficile de tout regrouper pour en faire un récit compréhensible.
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Les deux auteurs, aidés par Jef le dessinateur, organisent tout cela en mettant des images sur les mots. Et maintenant, cela commence à donner un sens : comment les USA ont créé leur propre bourreau.

Dans ce flot de faits réels, une part de fiction permet de lier les éléments entre eux. Ici, les investigations de Cindy Mayer tiennent ce rôle. Elle enquête sur l’attentat en Arabie Saoudite contre les Khoban Towers à Dharan où ont péri dix-neuf militaires américains et un saoudien. Si l’attentat est bien réel, l’enquête de Cindy est bien sûr imaginaire (bien qu’il y a du réellement en avoir une).

Le dessin de Jef, très réaliste, participe à l’efficacité de l’œuvre. Les personnages ressortent de chaque image, sensation accentuée par des décors sans traits noirs. On a bien quelques cases un peu ratées comme la case du milieu en bas de la page 44 où les proportions de Saïd François sont un peu étranges. Ou encore, ce Bill Clinton au faciès de Bozo le clown (un des rares personnages réels un peu « ratés » si on peut le dire ainsi). Mais le récit prend le pas sur le dessin et ce dernier devient plus une aide à la compréhension des événements.

Six albums sont prévus au total pour cette série. Le rythme de parution semble assez soutenu. Cela continuera-t-il ainsi ? On l’espère. Même si on connaît déjà la fin.


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