9/10Spider-Man 2099 - L'origine

/ Critique - écrit par Canette Ultra, le 10/03/2012
Notre verdict : 9/10 - Spider-Man A.O.C. (Fiche technique)

Tags : spider man miguel comics peter stone marvel

Si 2011 était une année consacré à Thor, 2012 semble être celle de Spider-Man. Le tisseur de toile le plus célèbre est partout. Cependant, dans cet article, il n’est pas question de Peter Parker. En effet, Spider-Man 2099 est une autre personne mais également un autre concept. Tout débute pour lui en 1992, où après y avoir songé maintes fois, la Marvel se lance dans un projet où les histoires ce dérouleraient dans un futur plus ou moins lointain : 2099. Ainsi Marvel 2099 est lancé avec différentes séries comme Punisher 2099, Doom 2099 (Dr.Doom) ou encore X-Men 2099. Dans ce futur post-apocalyptique, les héros ont disparu mais de nouveaux arrivent pour redonner espoir à l’humanité et contrer les grandes multinationales qui dominent le monde d’une main de fer. Parmi ses séries du futur, Spider-Man 2099 est l’une des plus célèbres. Il tombe bien en plus puisqu’il débarque pour les 30 ans du héros d’origine. La saga futuriste va faire partie du haut du panier et elle est une légende encore vivace pour les fans. La parution de ce recueil est donc parfaite pour se plonger dans cet univers.


Contre ... Le Spécialiste !
Pour animer tout cela, deux hommes vont travailler main dans la main : Peter David et Rick Leonardi. Si les deux hommes sont les parents de ce Spider-Man, Peter va davantage se consacrer à l’écriture tandis que Rick va se pencher sur les dessins. Peter a un C.V. intéressant en matière d’écriture. En effet, il est l’un des artisans des troubles de la personnalité de Hulk et il a donné un sacré coup de fouet à la série Aquaman. Il est celui qui a transformé le nageur propre sur lui en manchot barbu bien décidé à protéger les océans à tout prix. Rick Leonardi de son côté est un expert en Spider-Man puisqu’il est l’homme qui a contribué à la création du symbiote qui plus tard donnera Venom. Avec de tels papas, le futur s’annonce radieux pour ce Spider-Man 2099.

En l’an de grâce 2099, les corporations ont pris le pouvoir. New York est une ville qui s’étend dans les cieux et plus on vit proche du sol, plus la vie est compliquée. Dans ce monde, Miguel O’Hara est un jeune homme qui est au-delà de tout ça. Vivant pour lui-même et travaillant pour une Alchemax, une grosse société pour laquelle il est l’un de leurs meilleurs scientifiques. Seulement, alors qu’il commence à se poser certaines questions sur la déontologie de son employeur, il est piégé par ce dernier. Il tente de s’en sortir mais un collègue jaloux en remet une couche et voilà son code génétique modifié : il est moitié homme, moitié araignée. Cependant, à la différence du Spider-Man originel, il lance ses toiles lui-même (comme dans les films de Raimi), possède de petits crochets sur les mains et les pieds et à une vision et une audition plus précises. Il faut bien compenser l’absence de sixième sens. Plus que des pouvoirs, il va découvrir le monde réel et les responsabilités qui vont avec. Seul son humour ravageur va le sauver de la dépression. La saga commence fort puisque Miguel n’est pas avare en cynisme et en situations explosives. Alliés ou ennemis, frère, petite amie ou hologramme déjanté, la série va à deux cent à l’heure. Les clins d’œil à l’univers Marvel sont présents tout comme les références aux autres séries 2099. On reconnaît bien le style sans concessions des années 90 tout comme pouvait l’être X-Men ou X-Force à la même période. Tout dans la démesure, la puissance mais en même temps toujours porteuse d’un message et d’un idéal.


Contre le Vautour version 2099 !
Graphiquement, c’est également relevé. La fin des années 80 et les années 90 ont vu une explosion graphique. Les couleurs, les cases et les séquences d’actions sortent littéralement des pages. Dans les mégalopoles du futur, Spider-Man jongle avec l’architecture et se contorsionne avec brio pour se battre contre de multiples adversaires. Miguel et les autres sont tous débordant de sentiments et d’expressions et on comprend aisément l’engouement que cette saga a pu avoir tant l’impact se fait encore ressentir de nos jours.

Ce recueil relatant les origines du héros est donc une réussite complète. Miguel est un héros énergique qui n’a pas sa langue dans sa poche. Plus cynique que Peter Parker car aussi plus mature, il est un héros attachant dont les exploits sont mis en valeur avec panache.


Un héros révolté !!!!!